Retour à New York, retour à l’euphorique bouillonnement

14 avril 2015

Retour à New York, retour à l’euphorique bouillonnement

Beaucoup de choses dans la vie sont comme la santé : on comprend leur valeur que quand on les perd. Dans mon cas, vivre dans l’une des plus grandes villes du monde est l’une d’entre elles.

Quand je suis arrivé à New York, cela remonte à presque deux ans, je n’ai fait que me plaindre, regretter tout ce que j’avais laissé derrière moi dans mon cher petit pays, Haïti. Je vivais ici, mais mon cœur était resté là-bas. La nostalgie me tuait à petit feu…

Cependant il y a six mois, à cause d’une opportunité d’emploi, j’ai dû quitter New York pour aller vivre ailleurs. Dans un endroit pas très intéressant… Enfin, pour moi.

Vous savez, presque partout dans le monde, pour trouver du travail on vous demande souvent d’avoir de l’expérience. Ils sont rares ceux qui veulent bien vous donner la chance de débuter. Mais déjà, pour avoir de l’expérience, il faut quand même avoir débuté quelque part. Alors j’étais prêt à débuter n’importe où. C’est pour cela que j’ai emménagé dans cette autre ville dont je préfère ne pas citer le nom, loin de New York…

Une vue de Manhattan (New York). Credit photo: Le Huffington Post
Une vue de Manhattan (New York).
Crédit photo: Le Huffington Post

On dit souvent des Etats-Unis, que c’est le pays des opportunités, le pays où l’on peut facilement réaliser ses rêves. C’est vrai. Mais pour la plupart des gens que je connais, c’est surtout le pays où l’on doit souvent abandonner ses rêves pour saisir des opportunités.

Ces opportunités ne sont pas toujours en rapport avec ses rêves ou ses ambitions, mais on doit vite les attraper si l’on ne veut pas être un éternel rêveur. Bref, j’ai dû quitter la ville qui ne dort jamais pour pouvoir en attraper une.

C’est alors que j’ai commencé à me rendre compte que même si tout n’était pas rose pour moi quand je vivais à New York, tout n’était pas noir non plus. Alors que ces six mois passés en dehors de la « grosse pomme » ont été les plus sombres de toute ma vie ! A ce moment-là, je n’avais pas seulement la nostalgie d’Haïti, mais aussi celle de New York. Et les deux me tuaient à grand feu…

Aujourd’hui, je suis de retour. Je ne suis sûrement pas la première personne qui s’en va et qui y retourne. Pour beaucoup de gens, les grandes villes comme New York sont des aimants. Dès le premier instant où j’ai foulé le sol de cette autre ville, j’ai su que je retournerais dans la mégalopole. Les gens comme moi demeurent dans les grandes villes. C’est plus fort que nous.

C’est que je n’arrive pas à vivre dans la monotonie. Cette vie où tout ce qu’on fait, c’est aller au travail (ou à l’école) et puis rentrer chez soi, voir le même paysage, suivre constamment le même trajet et rencontrer ceux qui le font aussi régulièrement et ennuyeusement que soi… Tout cela ne me convient pas. Parfois, j’ai besoin de me retrouver au beau milieu du bouillonnement et de la folie pour me sentir à l’aise. J’ai souvent besoin d’un peu de piment, d’un peu de nouveauté, de voir des choses, du monde… Et le monde, il est littéralement établi à New York.

J’avais peut-être besoin de faire cette expérience pour mieux apprécier la chance que j’ai de pouvoir vivre dans cette grande ville certainement pas parfaite, mais qui me va parfaitement… pour l’instant.

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Commentaires

Emna OMRI
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Salut, j'ai trop aimé ton billet. Tu as de la chance de vivre à New York donc proftes bien. Moi je vis dans une petite ville au centre de la Tunisie mais je me sens vriament que je suis très heureuse. Mais il faut avouer que les grandes villes ça me fait toujours rêver.
Je me demande parfois qu'est ce qu'il me convient le plus, je dois peut être avoir le courage d'essayer de vivre dans une grande ville...

Plume féconde
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Salut, Merci d'avoir aimé. J’espère que tu feras l’expérience bientôt. Alors tu pourras décider ce que tu préfères vraiment. Je dois dire que la vie dans les grandes ville a aussi ses nombreux "mauvais cotés". J'en parlerai dans de prochains billets...
Bien a toi.