Partir à la recherche de l’inconnu

Article : Partir à la recherche de l’inconnu
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17 juin 2020

Partir à la recherche de l’inconnu

Partir à la découverte de l’inconnu peut s’avérer une aventure à multiple dimensions. C’est souvent en quête d’une vie meilleure qu’on part. Quelquefois, cependant, c’est seulement pour changer d’air ; s’éloigner un peu de l’ordinaire pour pouvoir mieux apprécier sa réalité. Mieux apprécier ce qu’on a, où on est, et qui on est. Ou simplement consentir à faire le changement nécessaire dans son train-train quotidien. Tout remettre en question. Recommencer.

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Partir c’est mourir un peu, dit-on. Il faut parfois accepter de se perdre pour se redécouvrir et faire face à ses propres démons. Certains voyages sont comme un regard en arrière, un demi-tour nécessaire pour aller dans une autre direction, après s’être égaré. Une façon de réveiller le parfait inconnu qui hiberne en soi, probablement depuis l’enfance, qui s’est un peu perdu en cours de route dans ce monde en labyrinthe.

Partir à la découverte de l’inconnu c’est donc poursuivre la quête de soi. Confondre le temps et l’espace pour ensuite tenter d’y remettre de l’ordre. Découvrir de nouveaux horizons tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de soi et décider qui en fait réellement partie. Admettre qu’il y ait des choses que jusqu’à cet instant on ne s’expliquait pas, tout en cherchant à améliorer sa vision du monde.  Un monde où tout va tellement vite, qu’on a tendance à passer à côté de l’essentiel.

Il y a des milliers de raisons de partir. Et des milliers de raisons de revenir. Ne plus revenir peut même s’avérer une nouvelle option à mesure que l’on avance dans son voyage. Parce qu’en baladant, seul, dans d’autres coins du globe, on peut finir par se rendre compte qu’on l’a toujours été. Que le monde autour de soi n’est qu’une illusion. Du virtuel. Des forces visibles qui nous poussent à courir après le temps, sachant qu’on ne parviendra jamais à le rattraper.

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Pourtant on n’est jamais complètement seul au monde. Ni dans sa folie.  Peu importe où l’on est, on croise toujours du beau monde, qui, eux aussi, prennent la fuite, et que, probablement, on ne recroisera jamais. Qui vont surement rester qu’un souvenir lointain, ou, de nos jours, une page virtuelle de plus, un numéro de téléphone, des histoires qui disparaissent au bout de 24 heures…

Ou tout au contraire, une âme gagnée, preuve que le contact humain est encore possible et que, parfois, il faut juste partir à sa recherche.

                                                                                      Cusco, Peru, le 10 Novembre 2019

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